Il y a quelque chose dont nous sommes convaincus chez w3qualité : la qualité web passe par l’ensemble de la chaîne de production et ce n’est pas l’apanage du responsable qualité. Chaque métier peut et doit faire de la qualité dans son travail. Nous vous proposons donc aujourd’hui une méthode pour faire vôtre la gestion de la qualité, quel que soit votre métier.
La gestion de la qualité est un très vaste domaine. Comme l’esquisse le constat de notre précédente tentative de référencement des responsables qualité en poste, même ceux dont c’est le métier ont chacun une pratique différente et personnelle du métier. Malgré ces différences, l’un de leurs points communs est de devoir travailler avec différents métiers. L’éventail de ces métiers est plus ou moins grand en fonction du contexte, mais dans tous les cas cela soulève un point essentiel : chaque acteur participe à la qualité.
Comme la gestion de la qualité en tant que telle n’est pas forcément parlante pour tous, on s’est dit que ça pourrait être bien plus productif de vous donner un peu plus de concret.
Par là, on entend vous parler dans un langage que vous connaissez et dont le contenu serait facilement exploitable au quotidien. Aujourd’hui, on va donc aborder la création d’une checklist métier, en l’occurrence ici une checklist web designer.
J’ai choisi ce métier car c’est un métier que je connais bien, mais ce que je vais vous présenter peut s’appliquer à n’importe quel métier !
Sur-mesure
Avant de plonger dans le vif, je tiens à préciser une règle intangible à la gestion de la qualité. On le répète souvent mais toute démarche qualité est mise en place en fonction d’un contexte particulier. C’est ce qui explique que les quelques répondants au sondage aient une pratique différente du métier. À l’instar de ses missions quotidiennes, les checklists du responsable qualité sont dépendantes du contexte. Mais au delà du poste de responsable qualité, chacun peut construire sa propre checklist en fonction de ses besoins, des besoins de l’équipe ou ceux du projet.
Donc plutôt que de vous donner une checklist ultime et absolue, j’ai préféré me mettre en condition et faire ce que tout acteur responsable devrait faire : construire sa propre checklist.
Mais attention, pas question de réinventer la roue et de partir de zéro. Il faut savoir trouver les ressources qui peuvent être exploitées utilement.
Dans le cas présent, j’ai déjà retenu les ressources suivantes :
- Checklist Design – Opquast
- Notice d’accessibilité pour la conception graphique – AcceDe Web
Ces ressources sont déjà une bonne base puisqu’elles permettent d’assurer à la fois un bon niveau de qualité et d’accessibilité aux utilisateurs finaux du service.
Cependant elles ne sont pas suffisantes. Car au delà des utilisateurs finaux, tous les utilisateurs « intermédiaires » (contributeurs, développeurs, etc.) peuvent profiter de la qualité d’un service, mais aussi et surtout y participer. Et ici plus que jamais, c’est le contexte qui détermine les critères à prendre en compte.
S’adapter au contexte
Dans le cadre de cet exercice, je suis parti d’un cas où le web designer produit ses maquettes sous Photoshop et les transmet à un intégrateur qui se charge lui-même d’exporter les différents éléments pour les intégrer.
L’une des contraintes particulières ici, c’est que l’intégrateur qui reçoit les maquettes doit être capable de comprendre le langage du web designer. Inversement, le web designer doit utiliser un langage compréhensible de l’intégrateur.
C’est typiquement une situation directement héritée d’un contexte particulier et qui ne correspondra pas à chacun de vous. Il faut donc définir des critères qui s’inscrivent dans cette organisation.
En l’occurrence dans notre cas, il y a un point crucial sur lequel il est possible d’agir pour obtenir un gain de qualité énorme : le PSD. En effet, ce fichier est littéralement le point de friction entre le web designer et l’intégrateur. S’il ne respecte pas certains critères, ce fichier peut très vite devenir un enfer à utiliser, aussi bien pour le web designer que l’intégrateur. Il est donc particulièrement important de mettre en place des critères de qualité qui permettront d’améliorer les échanges entre les deux métiers.
En complément des ressources précédemment citées, il faut donc aussi s’appuyer sur des critères concernant l’outil utilisé communément. J’ai donc retenu aussi les sources suivantes, orientées sur des bonnes pratiques d’utilisation de Photoshop.
- Guidelines pour produire des PSD adaptés au web – STPo
- Guide Photoshop pour le Web Design (en anglais) – Dan Rose
- Optimisez vos fichiers Photoshop – Vectorskin
- Créer plusieurs pages avec Photoshop – votre serviteur
À partir de ces différentes sources, il ne nous reste plus qu’à définir ce qu’on souhaite retenir et retrouver dans notre propre checklist. L’objectif étant d’améliorer la qualité pour les utilisateurs finaux mais aussi les utilisateurs dans la chaîne de production.
Checklist personnalisée
Après ce travail de réflexion et de recherche, j’ai donc pu construire ma checklist sur-mesure.
Comme dit plus tôt, il ne s’agit pas d’une checklist aboutie mais plus d’un embryon de réponse. Un exemple simple pour vous permettre de vous faire une idée de ce qui peut sortir de cette démarche. Aussi pour cette raison, elle est volontairement incomplète afin d’éviter que quelqu’un n’ayant pas lu tout ce qui précède ne la prenne au pied de la lettre !
Bref, maintenant vous savez ce qu’il vous reste à faire : construisez votre propre checklist !
Vous pouvez aussi aller encore plus loin et construire des checklists partagées avec le reste de votre équipe. On en parle d’ailleurs sur « Référentiels de bonnes pratiques : industrialisons nos savoir-faire ».
Crédits photo
- Leafcutter Ants par Steve Begin, sous licence CC BY-NC-SA 2.0
- Blue Tit on wheel par keith ellwood, sous licence CC BY 2.0
- Un caméléon vert par ecololo, sous licence CC BY-NC-SA 2.0
- Nesting Time par Jonathan Bliss, sous licence CC BY-NC-SA 2.0